• AG du Groupe de Sociologie Politique Européenne - Strasbourg

    Nous, membres du Groupe de Sociologie Politique Européenne (GSPE), enseignants chercheurs, chercheurs, doctorants, personnels administratifs et précaires, réunis en assemblée générale extraordinaire le 23 février 2009,

     

    Constatons l’aggravation et l’accélération du processus de destruction du système de recherche et d’enseignement supérieur publics par le gouvernement actuel (découpage du CNRS en agences de répartition de financements, pilotage bureaucratique du fait d’une politique de la recherche via l’ANR et l’AERES, « mastérisation » des formations à l’enseignement secondaire, modification du statut des enseignants chercheurs dépréciant l’enseignement et accroissant les charges de cours, faible taux d’encadrement des étudiants dans les universités françaises, mise en place du contrat doctoral accroissant la précarisation des doctorants, etc.) ;

     

    Constatons que l’« autonomie » des universités, telle qu’elle est conçue par la LRU, conduit en réalité au contraire de l’autonomie dans les activités de recherche et d’enseignement ;

     

    Tenons à réaffirmer notre attachement

    -          au principe d’un service public de l’enseignement et de la recherche

    -          à l’indépendance académique et, plus généralement, à celle des métiers du savoir

    -          au modèle de l’évaluation scientifique qualitative par les pairs

    -          à la solidarité de la communauté universitaire (EC, chercheurs, BIATOSS, ITA, personnels précaires, étudiants).

     

    En tant que membres d’une UMR (UMR CNRS 7012), nous dénonçons

     

    - la précarisation de la recherche, de l’enseignement et de l’administration qui accompagne la baisse du nombre d’emplois permanents ;

    - les évaluations « alibi » qui masquent une politique systématique de baisse des crédits pour la recherche et notamment la baisse des crédits du CNRS ;

    - la remise en cause de la formation à la recherche en sciences sociales ;

    - la mise en place d’une politique de management par projet qui, sous couvert d’efficacité, conduit à une bureaucratisation de la recherche ;

    - le mépris diffusés par et au sein des plus hautes institutions de l’Etat du savoir et ceux qui le produisent.

     

    Par conséquent, nous exigeons

     

    - L’abrogation de la LRU et du pacte pour la Recherche ainsi que l’arrêt de leur mise en œuvre. Loin d’être hostiles à toute réforme, nous demandons l’adoption d’une nouvelle loi, instituant un véritable équilibre des pouvoirs au sein de l’université et de la recherche, dans le respect du Statut général de la Fonction publique. Cette nouvelle loi devra être élaborée après concertation et négociations avec les universitaires, les chercheurs, les BIATOSS, les ITA et les étudiants.

     

    - Le retrait du décret sur le statut des enseignants chercheurs, sachant qu’un service public de l’enseignement et de la recherche de qualité est incompatible avec une modulation des services qui ne vise qu’à augmenter les charges d’enseignement dans un contexte d’emploi plafonné et de réduction des postes.

     

    - Un CNRS intégralement rétabli dans ses fonctions d’opérateur national de recherche à caractère pluridisciplinaire, ainsi que la restitution et le maintien de l’intégralité des prérogatives du Comité national de la Recherche scientifique.

     

    - Le rétablissement de tous les postes supprimés à l’Université et au CNRS sachant qu’au regard du sous-encadrement actuel, un service public de qualité exigerait un accroissement de ces postes.

     

    - Le rétablissement des budgets de recherche du CNRS permettant le fonctionnement des équipes comme l’accomplissement d’objectifs qui ne peuvent être couverts par la seule contractualisation, comme l’internationalisation de la recherche.

     

    - Le rétablissement du nombre des allocations de recherches

     

     

    En conséquence de quoi nous déclarons :

     

    -          La proclamation du GSPE «  Labo en lutte »

    -          Le boycott des expertises de l’ANR et de l’AERES

    -          Le refus de présider les jurys de baccalauréat

    -          La démission de nos fonctions administratives non électives si nous n’étions pas entendus.

     

    -          La participation à toutes les manifestations nationales et locales comme l’organisation de séminaires de recherche (GSPE, doctorants, etc.) hors les murs ont été actés. Les membres de l’équipe ont par ailleurs décidé l’organisation d’un grand bal alternatif pour soutenir la recherche et l’enseignement en danger à la MISHA durant la deuxième semaine de mars

     

     

    Motion votée à l’unanimité par les membres présents à l’AG du 23 février 2009

     


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  • Commentaires

    1
    pYExOLXDCXJpwTeXO
    Lundi 26 Décembre 2011 à 05:57
    So that's the case? Quite a reelvtaoin that is.
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