• NANTERRE (AFP) — La coordination nationale des universités, réunie vendredi à l’université Paris-X à Nanterre, a appelé à trois nouvelles journées de manifestations, les 26 février, 5 mars et 10 mars, et demandé pour la première fois “l’abrogation de la loi LRU” de 2007 sur l’autonomie.

     

    Les 26 février et 5 mars, la coordination appelle le monde universitaire et de la recherche à des manifestations partout en France, a constaté une journaliste de l’AFP. Le 10 mars, elle appelle à une manifestation nationale à Paris, à laquelle sont conviés les enseignants du primaire et du secondaire.

    La coordination a aussi appelé à reconduire la grève “illimitée” en cours dans les universités et au “retrait” de trois réformes : celle sur le statut des enseignants-chercheurs, celle de la formation des enseignants des écoles aux lycées, et “le contrat doctoral unique”.

     

    Le 5 mars, si cette triple demande de retrait n’a pas été entendue, la coordination appellera les universitaires à “la démission de l’ensemble des charges administratives non électives, à l’obstruction dans le cadre des mandats électifs et au refus de participer aux jurys (bac, BTS, Capes, agrégation, session de printemps…)”, selon le texte d’une motion.

    Enfin, la coordination a voté pour la première fois la demande d’abroger la loi LRU sur l’autonomie des universités d’août 2007.

     

    Plusieurs aspects de cette loi sont d’ores et déjà entrés en vigueur et 20 des 83 universités françaises sont passées à l’autonomie au 1er janvier 2009.

    La coordination, qui se réunissait pour la quatrième fois, a dit représenter 65 universités, 15 autres établissements et 18 associations et syndicats.

    En appelant le 2 février à la “grève illimitée” dans les universités, cette coordination a lancé une mobilisation contre les réformes du gouvernement dans l’enseignement supérieur et la recherche qui dure depuis trois semaines.


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  • Via Libération. Pour le plaisir de comparer, une vidéo forcément malintentionnée.

    Pour ceux qui ont choisi leur camp.... 


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  •  

    -Le Flashmob de mercredi dernier (18 février) place Saint Michel :

    http://www.paperblog.fr/1610299/flashmob-performance-collective-litteraire-place-st-michel-paris/

    Quelques images des mobilisations HORS LES MURS

     

     Le prochain à lieu mardi 24 mars place Saint Sulpice mais attention, organisé par l’INALCO, letton et araméen fluent sont de rigueur, avis aux amateurs :

    http://universitesenlutte.wordpress.com/2009/02/19/actus-inalco-flashmob-le-24-fevrier/

     

    - La Princesse de Clèves redevient un best-seller :

    http://www.liberation.fr/societe/0601662-un-marathon-lecture-de-la-princesse-de-cleves-pour-sarkozy

     

    -Le freezing de Sauvons la recherche et Sauvons l’université en juin 2008 lors du salon européen de la Recherche et de l’innovation entre le stand du CNRS et celui du Ministère de la recherche :

    http://www.dailymotion.com/search/avenir%252Bcnrs/video/x5p5hs_lavenir-de-la-recherche-et-du-cnrs_news

     

    -Et puis pour finir, à Lille, on vend de l’enseignant-chercheur frais ou à emporter :

    http://www.libelille.fr/saberan/2009/02/sont-beaux-sont.html



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  • Compte Rendu de l'Assemblée Générale du Jeudi 19 Février 2009.
    Réunissant étudiant, personnels et enseignants.

    Ce 19 Février il a était votée, en cette ordre:

    Revendications:


    • La motion 1 de la coordination national des Universités à savoir

      -Le retrait du projet de reforme de statue de 1984 des enseignants-chercheurs.
      -Le retrait du projet de Masterisation des IUFM.

    • La Titularisation des vacataires et des contractuels de l'Université (Iatoss, Biatoss etc...)

    • L'Abrogation de la LRU (Loi dite relative au Liberté et Responsabilité des Universités), Incluant:
      -L'élaboration concerté d'une nouvelle loi
      -L'Appel aux professeurs à ne pas cesser la grève en cas de victoire probable sur le sujet unique des statuts des enseignants-chercheurs.
      -Ainsi que le souhait que les professeurs en grèves adoptent l'abrogation de la LRU comme l'une de leur revendication phare.

    • La Motion sur les D.A.E.U*
      (Âge minimal pour pouvoir s'inscrire soit revue à la baisse; Que les frais d'inscriptions soient alignés sur ceux de la licence; Que le statut d'étudiant en D.A.E.U soit aligné sur celui des étudiants; Que des sessions de rattrapages soient garanties par chaques université à la fin d'un semestre)

    • Arrêt des suppression de postes dans l'éducation (dans TOUTES l'éducation de la maternel aux supérieurs)

    • (Mot d'Ordre:) Plus de milliards pour les salaires et les aides sociales plutôt que pour les banques et pour les plus riches.

    • Augmentation du montant et du nombre des bourses, ainsi que des logements sociaux jusqu'à satisfaction des besoins.
      Ainsi que la suppression des frais d'inscriptions.

    • Un plan de recrutement de 2500 personnels/enseignant par tranche de 5 ans
      Un plan pluri-annuel de financements des universités basé sur les besoins et non des critères de performances.

    Revendication élargie:

    • La solidarité avec la Grève Générale en Guadeloupe
      -Manifestation samedi 21 Février 14h, République

    • La régularisation de touts les sans-papiers.

    • Contre la répression policière du mouvement social et sous toutes ses formes.

    • Soutien au contre-somment de l'Otan.


    Moyens d'Actions:


    • La Grève (Le Principe de..) sous les modalités suivantes:
      -Grève Active (en contradictoire avec les piquets de grèves)
      -Motion sur la grève active* (en contradictoire avec celle de la FSE sur le même sujet)

    • Appel à la Grève Inter-syndicale (et inter pro) du 19 Mars 2009

    • Débrayage des TD (pour manifestations etc...).

    • Exigence que si négociations il y a, qu'elle soit retransmise à la Télévision national publique.


    Propositions Ajournées:

    • « Allocation d'autonomie » (revendications de l'Unef)

    • Motion de l'UFR 04* (relatif aux statuts des élus étudiant en conseil)




    *:Les motions recopié, jointes au CR



    Appel des étudiants en D.A.E.U. [Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaites] de Paris-I



    Cette année, le D.A.E.U. A 14 ans.
    Ce diplôme, qui se prépare en une à deux années, permet aux personnes sorties ou exclues du système scolaire de bénéficier d'un équivalent du Bac et de pouvoir envisager la poursuite de leurs études à l'Université. Le D.A.E.U représente donc une seconde chance pour tous ceux qui en bénéficient. C'est en fait, un moyen fondamental d'insertion sociale, puisqu'il est le seul diplôme existant qui permette d'obtenir un niveau égal ou supérieurs au bas sans passer par le lycée.

    Aujourd'hui nous faisons le constat suivant:

    - les conditions d'inscriptions excluent les candidats trop jeunes. L'âge minimal pour pouvoir s'inscrire est en effet de 24 ans (ou de 20 ans si l'on peut justifier de deux ans d'activité professionnelles) ce qui entrave la poursuite d'une formation universiateire longue.
    - Les frais universitaires sont beaucoup trop importants pour une formation qui a la prétention de servir de moyen d'insertion sociale. A Paris-I, ces frais représentent le double de ceux payés par un étudiant en Licence.
    - Ces frais sont aussi fixés de manière autonome par les universités. Sur l'île de France, ils varient selon l'université pratiquement du simple au double.
    - Les étudiants suivant cette formation n'ont pas le statut d'étudiant, et ne bénéfiient donc ni de l'assurance, ni des bourses y étant associées.
    - Les sessions de rattrapages n'ont lieu que dans certaines universités seulement. Ainsi, à Paris-I, un étudiant jou son ann ées sur une poignée d'épreuves, et contrairmeent à un lycéen passant le bac n'aura pas de rattrapage possible.

    AFIN DE RENDRE A L'UNIVERSITE SA MISSION FONDAMENTALE, A SAVOIR LA TRANNSMISSION ET LA DIFFUSION DU SAVOIR A TOUS ET A TOUTES, SANS DISTINCTION DE PARTCOURT, DE CLASSE OU DE VECU, ET AFIN QU'AU SEIN DE L'UNIVERSITE, NE SUBSISTENT PLUS DES ETUDIANTS DE SECONDE CLASSE DENUES DE STATUT,
    NOUS EXIGEONS :

    - QUE L'ÂGE MINIMAL POUR POUVOIR S'INSCRIRE SOIT REVUE A LA BAISSE.

    -Que les frais d'inscriptions soient alignées sur ceux de la licence.
    -que le statut d'étudiant en D.A.E.U soit aligné sur celui des étudiants.
    -que des sessions de rattrapages soient garanties par chaque université à la fin d'un semestre.

    Des étudiants en DAEU


    Motion, Gréves active accepté

    Nous demandons donc que les professeurs grévistes respectent les décisions prises dans leur propres AG.
    Soit la suspensions des TD, ou si ils se tiennent, qu'ils soient 100% alternatifs et dévoué à la grève active. Nous demandons que le programme classique soit suspendu en TD, Ainsi que le suspend de tous les cours lors des AG et des manifs.


    Motion de la FSE sur la Gréve active, sortante.

     

    Nous appelons l'ensemble des enseignants de Paris-I à la céssation totale et illimitée des cours et TD.
    C'est la condition par laquelle tous les étudiants de Paris1 pourront réellement rejoindre la mobilisation, sans inégalité entre ceux dont les cours sont maintenus et les autres.
    C'est la condition d'une grève effective de l'université Paris1 sans qu'il y ait besoin de recourir aux piquets de grèves.


    Motion UFR 04 P1: (Ajournée)

     

    La question de la démocratie et des contre pouvoirs à l'université, ainsi que de la participation des étudiant est une question centrale renforcée par la L.R.U.

    C'est pourquoi, nous dmeandons la création d'une conférence étudiantes pour les universités, l'augmentation de la représentation étudiante dans les conseils d'administration et dans les conseils d'U.F.R
    De plus nous demandons une véritable reconnaissance du statu de représentatant étudiant, pour encourager l'investissement de tous dans la vie de l'université.


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  • Simple avis d’une directrice de l’ UFR de Droit et Science Politique de l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense

    A

    Mme Le Ministre chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

    Mme Valérie Pécresse

     

     

     

    Depuis trois ans, j’assume la direction de l’UFR de droit et de science politique de l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense, institution qui assure la formation de plus de 8400 étudiants.

     

    Madame le Ministre, je vous livre quelques réflexions qui ne constituent que le bilan d’une expérience. Avant de procéder à une interprétation un peu plus fine, je crois important de présenter une impression générale. Cette UFR répond aux exigences de sa mission de service public, et cela dans des conditions tellement périlleuses que, depuis 2007, les résultats obtenus ne sont dus qu’à l’investissement remarquable de l’ensemble de la communauté universitaire et administrative.  Sur la base d’une logique purement quantitative, il n’aurait pas été possible de réaliser les projets de formation et de recherche correspondant à notre mission. Aussi je vous propose les quelques éléments d’analyse suivants :

     

    Avant de procéder à l’évaluation des enseignants chercheurs, il serait au moins nécessaire de se poser certaines questions préalables :

     

    -         Pourquoi l’évaluation ? Au regard de quels objectifs ? L’application de la LOLF, sans réserve, est-elle vraiment efficace ?

    -         Quelles sont les activités à évaluer ? La seule référence à l’enseignement et à la recherche et la césure entre les deux activités sont-elles pertinentes ? Pourquoi une telle ignorance de l’activité des enseignants dans les responsabilités pédagogiques et institutionnelles ? La recherche ne doit-elle que répondre aux intérêts économiques ?

    -         Comment évaluer ? Reproduire la logique du management de l’entreprise a-t-il une signification dans le service public de l’enseignement ? N’existe-t-il pas également des critères qualitatifs à retenir ?

    -         Qui est légitime pour évaluer ? Une bureaucratie soucieuse de la redistribution des moyens et des postes, au nom de la réduction des financements ? Faut-il soumettre les enseignants à un contrôle de l’administration universitaire ? Quelles sont les conditions du respect de l’indépendance des enseignants, ainsi que de l’équité de l’évaluation ?

     

    Le simplisme d’une baguette décrétale, qui se limiterait à dissocier enseignement et recherche, à faire de l’enseignement une sanction d’un « mauvais chercheur », ne peut que révéler la méconnaissance totale des conditions de fonctionnement des universités. Il faut être méfiant de toute implantation d’un modèle, soit-il idéal, à toute réalité différente.

     

    Avant d’engager un processus d’évaluation, il aurait été plus juste et équitable, de faire un bilan des charges qui pèsent aujourd’hui sur l’ensemble des enseignants chercheurs : ATERS/moniteurs, Maitres de conférences et Professeurs. Puisque le décret et la réforme de l’université se situent dans une logique quantitativiste, alors que les responsables du gouvernement établissent enfin des ratios fiables relatifs au sous encadrement pédagogique et administratif de l’enseignement universitaire. Que l’Université ne soit pas mise devant une obligation infondée de réussite à tout prix. Le critère de financement fondé sur la réussite et la présence aux examens, comme vous le savez, ne saurait tenir ! On ne peut pas exiger l’accueil de l’ensemble des bacheliers et une réussite à tout prix, sans encadrement digne de ce nom. L’université doit rester un lieu de non sélection à l’entrée. Le principe même d’un taux de réussite défini arbitrairement n’a aucun sens.

     

    Avant d’évaluer, il serait si essentiel de procéder à une politique de réévaluation des carrières des enseignants, de s’interroger sur le niveau de traitement des enseignants chercheurs, sur les perspectives de promotion et sur les conditions de travail au regard des exigences scientifiques. Il faudrait d’urgence s’interroger sur le recrutement des jeunes enseignants chercheurs auquel la solution du « contrat doctoral » ne saurait être une réponse adaptée. La politique des primes ne saurait remplacer la respectabilité de ceux qui assurent le service public de l’enseignement.

     

    Avant d’évaluer, il serait plus intéressant de s’interroger sur le rôle de l’Université à la fois dans sa dimension d’intégration sociale des étudiants et dans sa dimension scientifique. Et si les résultats étaient largement performants au regard des moyens accordés. Vous qui êtes si sensible à la réussite sociale ou encore à « l’ascenseur social », pourquoi toujours mettre en avant le fait que la réussite sociale n’aurait de valeur que par la réussite au sein des grandes écoles. Cette approche a une conséquence très grave : la dévalorisation de l’enseignement universitaire, comme une hypothèse jamais vérifiée, alors qu’il faudrait au contraire reconnaître le rôle de l’université dans la promotion des étudiants. Dire, comme un a priori, que ceux qui s’inscrivent à l’université le font « par défaut », constitue une erreur coûteuse pour la société et totalement infructueuse en termes d’efficacité. Le nouveau mode d’inscription des lycéens dans le cadre de l’admission « post bac » ou APB est à cet égard tout à fait révélateur de l’humiliation et du mépris à l’égard des formations universitaires, puisque le seul salut pour les étudiants reste l’admission dans les grandes écoles.

     

    Avant d’évaluer, il serait intéressant de vous poser la question des conditions dans lesquelles l’ensemble de la communauté universitaire et l’ensemble du personnel administratif assurent, grâce à leur sens de l’intérêt général, leurs missions. L’enseignement et la recherche ne peuvent être réduit à une simple marchandise, et cela en dépit des positions de l’OCDE et autres instances nationales ou internationales bien intentionnées. Rétablir le service public de l’enseignement doit être une priorité qui ne saurait relever de la seule logique marchande. Une université, digne de ce nom, ne doit, ni être commandée par la pure logique libérale, ni par une simple logique quantitativiste, et encore moins par la loi du mépris d’une forme de scolarisation proche de l’abêtissement.

     

    Et si, au nom de la respectabilité de l’ensemble de la communauté universitaire,  les responsables politiques et les media modifiaient en profondeur le regard porté sur l’université ! Si pour réfléchir sur l’évolution des universités, vous demandiez l’avis des universitaires !

     

    Jacqueline Domenach

    Directrice de l’UFR de Droit et Science Politique de l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense

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