• COMMUNIQUE DU PERSONNEL DU CEVIPOF (UMR 7048 du CNRS)

      ASSEMBLEE GENERALE DU 12 FEVRIER 2009





      A la suite de l’assemblée générale des chercheurs réunie le 12 février 2009, le
    personnel du CEVIPOF affirme sa participation au mouvement de protestation nationale
    contre les réformes déjà mises en œuvre ou envisagées par le gouvernement dans
    l’enseignement et la recherche. Loin de les favoriser, ces reformes sans concertation
    préalable bloquent en fait les évolutions nécessaires.



      Nous partageons pleinement l’émotion ressentie par l’ensemble de la communauté
    scientifique face au discours du Président de la République du 22 janvier et au mépris
    dont il a témoigné, qui se traduit actuellement par plusieurs réformes inacceptables.



      Nous voulons :

      -          Le retrait de la réforme du statut d’enseignant-chercheur : l’évaluation
    nécessaire doit passer par le CNU et non par les présidents d’université, ce qui
    développerait les risques d’arbitraire.  .
      -          L’arrêt du démantèlement des organismes de recherche publique (CNRS, INSERM,
    INRA…), le rétablissement de l’ensemble de leurs missions (opérateur de recherche,
    labellisation des revues…) ainsi que l’abandon de la transformation du CNRS en instituts
    devenant agences de moyens

      -          L’abandon de toute politique de désassociation et donc le maintien des UMR
    permettant une coopération fructueuse entre universités et organismes.

      -          L’arrêt de la politique de mutualisation et de fusion forcée des unités.

      -          La fin de la politique de précarisation  des emplois scientifiques et le
    rétablissement de TOUS les postes supprimés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche
    ; la conversion des "post-doc CNRS" récemment supprimés en postes statutaires ;

      -          Un plan pluriannuel de recrutement de chercheurs et d’enseignants-chercheurs
    conforme à la priorité affichée par le gouvernement  pour ce secteur essentiel de
    l’activité nationale



      Dans cette situation, il nous paraît indispensable de défendre en France comme à
    Sciences Po l’indépendance des métiers du savoir (chercheurs, enseignants-chercheurs,
    accompagnateurs de la recherche, doctorants, post-docs) et d’affirmer le laboratoire
    comme leur lieu naturel d’exercice.



      Les personnels du CEVIPOF appellent à une réflexion collective concernant l’exercice
    des métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur, le recrutement, l’évaluation,
    la carrière, le statut des enseignants-chercheurs et des chercheurs, les possibilités
    offertes aux doctorants et aux postdocs  ainsi que la gouvernance au sein de
    l’établissement. Les personnels du CEVIPOF soulignent l’importance à ses yeux de la
    collégialité et de la pleine inscription de Sciences Po dans la communauté académique et
    dans le champ des sciences sociales.



      En conséquence :

      ·        Nous décidons un moratoire du laboratoire sur toutes les expertises de l’ANR
    et de l’AERES

      ·        Nous appelons à rejoindre les mobilisations à venir pour obtenir le retrait de
    ces réformes nuisibles.



      Premiers signataires :



      Martine Barthélémy, Daniel Boy, Jacques Capdevielle, Bruno Cautrès, Flora Chanvril,
    Jean Chiche, Claude Dargent, Nadia Dehan, Jean-Pierre Didelin, Jean-Marie Donegani,
    Elisabeth Dupoirier, Alexandre Escudier, Eric Landowski, Viviane le Hay, Guy Michelat,
    Janine Mossuz-Lavau, Henri Rey, Mariette Sineau, Thierry Vedel, Jean Viard

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  • Une version longue et très argumentée de l'article paru il y a quelques jours dans la
    page Opinions du Monde de nos collègues enseignants en Amérique du Nord, Martial
    Foucault, Eléonore Lépinard, Vincent Lépinay et Grégoire Mallard

    http://www.laviedesidees.fr/Pour-des-universites-plus-justes.html

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  • Réunis en AG Lundi 16 février 2009 les enseignants et personnels du département de science politique de Paris 1 ont décidé :
     
    — pour contrer l’action des vigiles qui arrachent nos affiches : 1°) de porter des badges ou tout autres choses (bandeau, étiquettes, etc.) signalant qu’ils sont en grève ou la soutiennent; 2°) de mettre des affiches dans les panneaux vitrés du département ; 3°) qu’un courrier syndical d’indignation soit envoyé au Rectorat
     
    — pour ne pas pénaliser les étudiants dans leur travail : 1°) d’assurer l’encadrement des dossiers de recherche en M1 et mémoires de M2 pour ne pas pénaliser les étudiants ; 2°) de distribuer les recueils de textes, bibliographies et plan des conférences de méthodes en L3 et M1 ; 3°) réfléchir dès à présent aux modalités de conférences de méthodes alternatives
     
    Il a aussi été décidé, après un vote à l’unanimité, de boycotter la visite de l’AERES en vue de d’évaluation du CRPS prévue lundi 2 mars
     
    • La prochaine AG se réunira lundi 23 à 14h


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  • Un premier compte-rendu de la conférence du lundi 17/02, "médias et mouvements sociaux", filmée par Télésorbonne.
    Maxime Switek (Europe 1)

    ·      Christophe Aguiton (ATTAC)  

    ·      Patrick Champagne (CSE)  


    Amphi Lefebvre, Paris Sorbonne

     

     

                Introduction par S.Lévêque : ouverture du cycle de conférences dans le cadre de la grève active, entamée le 2 février. Il a été décidé de mettre en place une série de conférences, dans le cadre des enseignements du module « communication et pouvoir ». Médias et mouvements sociaux ont été au cœur du sujet de la thèse de S.Lévêque.

    3 invités :

    • Christophe Aguiton : enseignant à Paris I, acteur d'un certain nombre de mouvements sociaux.
    • Maxime Switek : journaliste à Europe I.
    • Patrick Champagne : sociologue (Centre de Sociologie Européenne).

    Ce cycle de conférences est ouvert à l’ensemble des étudiants de Paris 1.

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  • S'inspirant du "classement de Shangaï" classant la plupart des universités au monde selon leurs "performances", nous proposons le "classement de Sandales" qui mesure avec précision la colère bouillonnant dans les 80 universités françaises face aux réformes non-concertées que tente d'imposer le gouvernement.

    Ce classement de Sandales est obtenu en cumulant les scores obtenus au jeu proposé sur ce site par les enseignants-chercheurs, enseignants, chercheurs, personnels, étudiants et toutes autres personnes solidaires soutenant leur université.

    Mieux qu'une pétition, ce mode de contestation permet à chacun de se défouler autant que sa colère et son indignation le poussent à s'exprimer. Les universités les plus remontées apparaissent en tête de liste, mais chacune a en permanence la possibilité d'améliorer sa position.

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